Comment nos entreprises peuvent-elles survivre à une pandémie?

4 février 2020
Management

Inspirés par les travaux de recherche de l’université d’Harvard, nous nous sommes penchés sur les moyens à disposition aujourd’hui des entreprises pour survivre à une pandémie. Au coeur de l’actualité, le coronavirus gagne toujours plus d’ampleur avec des conséquences au niveau international désastreuses.

Ces dernières années, de nombreuses entreprises, ont créé des équipes de gestion des risques afin d’élaborer des plans d’urgence détaillés pour notamment répondre à une pandémie. Cela est nécessaire mais pas suffisant. Dans l’environnement complexe et incertain d’une crise durable et évolutive, les organisations les plus solides ne seront pas celles qui se contentent de mettre en place des plans, mais celles qui disposent de capacités de détection et de réaction continues.

Les espèces les plus adaptatives sont les plus aptes

Considérons les types d’organisations managériales décrites ci-dessous. Laquelle, selon vous, s’en sortirait le mieux dans une crise durable due à une pandémie ?

Comment nos entreprises peuvent-elles survivre à une pandémie?

L’Organisation 2 est clairement mieux placée pour répondre aux menaces changeantes et imprévisibles lors d’une crise. L’importance de mettre en place une organisation flexible permet à l’entreprise de s’adapter au changement et ainsi de mieux le gérer.

Oublier l’organisation pyramidale pour faire place à une organisation en réseau

La pandémie du coronavirus, qui impacte particulièrement la Chine, démontre l’importance pour les entreprises de se poser des questions sur leurs chaînes d’approvisionnement et leur organisation interne.

Les entreprises ne devraient pas compter uniquement sur une équipe spécialisée dans la gestion des risques pour les aider à traverser une crise durable. Que se passe-t-il si l’équipe est éliminée ? Elles doivent plutôt développer leur capacité à évaluer rapidement les changements en cours dans l’environnement et à élaborer des réponses basées sur des principes simples. Cela signifie que les entreprises ont besoin d’un réseau international de talents, capables de se coordonner et de s’adapter au fur et à mesure des événements, en réagissant immédiatement et de manière appropriée aux perturbations telles que les défaillances de communication à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation et les pertes de ressources physiques et humaines.

Ce réseau doit rapidement passer par un processus de détection des menaces, de coordination, de réponse et de détection. Il doit s’engager dans une résolution créative et collaborative mais disciplinée des problèmes à la volée.

Collaborer pour survivre

En ce qui concerne les deux organisations décrites dans le tableau, l’avantage en cas de crise ira à celle qui peut exploiter ses capacités et coopérer avec d’autres membres de la communauté – même ses concurrents. Les entreprises devraient envisager d’appliquer un modèle open-source pour répondre aux crises. Tout comme elles invitent leurs partenaires et concurrents à co-développer des produits innovants, elles devraient examiner si des réponses aux crises co-développées seraient meilleures que des réponses propriétaires.

Enfin, de nombreux managers pensent que la gestion des crises n’est pas leur métier. C’est pourquoi ils ont engagé des experts en matière d’atténuation des risques et de sécurité. Mais la création d’organisations fortes face à l’incertitude exige un nouvel état d’esprit, qui doit être conduit du haut vers le bas.

En développant une culture et des mécanismes qui favorisent une capacité d’adaptation supérieure, les entreprises se vaccineront contre toute une série de menaces, et pas seulement contre une éventuelle pandémie. Elles deviendront plus résistantes et plus compétitives dans le domaine complexe et incertain des affaires.